Les 3 meilleurs films sur les échecs

Les échecs représentent une distraction d’un particulier charme. Ils sont même de plus en plus considérés comme un sport, au vu de l’implication physique et spirituelle dont doit faire preuve le joueur et de toutes les règles qui régissent la pratique de ce jeu. Pour nourrir sa passion pour les échecs ou découvrir de nouvelles techniques, regarder des films appropriés peut constituer une bonne initiative. Présentation du top 3 des meilleures réalisations cinématographiques sur la thématique des jeux d’échecs.

Les joueurs d’échecs

Ce film d’un peu plus de deux heures est une production du réalisateur indien Satyajit Ray. Sortie en 1997, cette œuvre illustre la vie et les mœurs de la civilisation indienne à la veille de la célèbre révolution de 1857.

Synopsys

Les “joueurs d’échecs“, dans cette histoire sont deux hommes, notables et propriétaires terriens. Mais au-delà de leur relative aisance financière, c’est surtout leur obsession pour le jeu des échecs qui marque les esprits. À l’ère contemporaine, cet attachement pour le jeu pourrait même s’analyser en une véritable addiction et les protagonistes auraient sans doute été envoyés en désintoxication. Vous y verrez ces deux personnages s’adonner à d’interminables parties d’échecs avec un profond désintérêt pour tout ce qui se passait autour d’eux, tellement qu’ils ne se doutaient même pas de l’infidélité de leurs propres compagnes.

Leur amour du jeu était si intense qu’il naquit entre eux une rivalité profonde et apparente. Dans la dernière scène, l’on peut voir l’un de ces sieurs, Mir, tirer sur son partenaire de jeu, Mirza, puis se plaindre de manquer de compagnon avec lequel désormais pratiquer sa passion. Mais l’autre, sans s’interroger lui accorde son pardon sur le coup, et lui propose que dorénavant, leurs affrontements se déroulent suivant les règles anglaises.

Leur simulacre de guerre en fait même oublier qu’une autre, bien réelle, déchire le royaume musulman d’Oudh et sa capitale Lucknow. Son souverain, le monarque Wajid Ali Shah fut capturé. Désœuvré, ce dernier passait le plus clair de son temps en poésie et en musique. Au-delà de toutes les leçons données dans son film, le réalisateur indien démontre également l’importance de jouer avec un partenaire de qualité pour réellement prendre du plaisir à jouer aux échecs.

Distinctions

La qualité de cette œuvre cinématographique lui a valu un grand nombre de prestigieuses récompenses, aussi bien collectives qu’individuelles. Les distinctions collatives les plus éminentes demeurent :

• L’oscar du Meilleur film dans la catégorie ”Récompenses des critiques” en 1978, au Filmfare Awards ;
• La nomination pour l’Ours d’Or au festival de Berlin en 1978.

Relativement aux récompenses individuelles, l’on peut mettre en évidence celle de « Meilleur réalisateur » décernée à Satyajit Ray au Filmfare Awards en 1979. L’acteur Saeed Jaffrey a lui aussi reçu l’oscar du « Meilleur acteur dans le second rôle » lors de la même cérémonie.

Magnus

Magnus pour sa part, représente un film documentaire du réalisateur Benjamin Ree, sorti en 2016. Ce terme renvoie également au nom, Magnus Carlsen, d’un prodige norvégien des échecs qui finit plus tard par réaliser son plus grand rêve, celui de devenir champion du monde. La présente œuvre cinématographique retrace son parcours en mettant un accent particulier sur ses débuts.

Synopsis

À l’entame du film, Magnus Carlsen n’est encore qu’un enfant âgé de 13 ans, rêveur et introverti. S’il était peu fier de ses traits physiques, ses facultés mentales quant à elles, étaient tout bonnement exceptionnelles. Né en 1990, Magnus ne découvre le jeu des échecs qu’à l’âge de 13 ans et fait déjà montre d’une facilité déconcertante à battre des adversaires, bien plus âgés et plus expérimentés que lui ; aussi bien qu’il manifestât bientôt l’ambition de devenir le meilleur joueur d’échecs de son temps. Néanmoins, c’est sa partie contre Kasparov qui marque véritablement le début de son parcours. Magnus enchaine alors les tournois…et les victoires avec en apothéose, un triomphe lors du Championnat du monde d’échecs en 2013. Il n’était alors encore âgé que de 23 ans.

Dans ce documentaire, l’on peut également remarquer que Magnus a toujours bénéficié du soutien de sa famille. Celle-ci l’accompagnait presque à toutes les compétitions qu’il allait disputer. Assurément, son père représentait son fan inconditionnel. Nul doute que le calme et la répartie dont faisait preuve ce dernier ont joué un rôle important dans la réussite de son fils. Même lorsque Magnus semblait se faire dépasser par les enjeux d’une partie, ses proches étaient toujours là pour l’aider à faire descendre la pression.

Cependant, les internautes ayant émis une critique négative sur cette production ont jugé intéressant de faire remarquer l’absence d’un véritable volet social dans la vie du joueur norvégien. L’on ne le voit jamais en compagnie d’une petite amie et même les quelques compagnons qu’on le voit fréquenter dans le documentaire se révèlent parfois un peu distants. Les échecs occupaient réellement la première place dans la vie de ce prodige qui était toujours affairé à rechercher le coup gagnant.

Distinctions

Ce film documentaire a également obtenu plusieurs récompenses dont :

• Le Prix du Public à Docville ;
• Le Prix Global Future, reçu au Festival international du film pour enfants et jeunes d’Oulu ;
• Le prix The Ray of Sunshine, décerné au Festival du film norvégien ; et bien d’autres.

Par ailleurs, plusieurs leçons peuvent en être dégagées. Celle qui affleure est qu’il faut toujours croire en ses rêves. Le succès impose un lourd tribut, mais avec l’envie et un travail acharné, vous pourrez réaliser tous vos rêves ; aussi fous qu’ils puissent paraître.

Le joueur d’échecs

Le film Le joueur d’échecs représente un court-métrage d’animation américain que l’on doit au réalisateur Jan Pinkava. Il dure environ 4 minutes et 32 secondes, et fit sa sortie en 1997 avec pour titre original : Geri’s Game.

Synopsis

Par un jour d’automne, le vieillard Geri décide de se lancer dans une partie d’échecs en solitaire. Aussitôt s’y est-il mis, qu’il est rejoint par son alter ego, vraisemblablement plus jeune et plus fort et qui venait tenter de le surclasser. Celui-ci y était presque lorsque le vieillard se rendant compte qu’il ne lui restait plus qu’une seule pièce feint de faire une crise cardiaque. Les rires moqueurs de l’alter ego laissèrent alors place à un apeurement. Le vieillard profita alors de cette diversion pour renverser l’échiquier, sans que son adversaire se doute de rien. Par ce subterfuge, il parvint alors à remporter la partie et à reprendre son dentier, objet de leur pari. Sous le regard encore incrédule de son adversaire, le vieux Geri se mit alors à rire à son tour.

Ce court-métrage a été réalisé sans paroles et donc sans son, mais avec des couleurs. Néanmoins, au bas de bande défilent des exclamations inarticulées et, pour finir, le rire du vieux Geri. La dernière scène dévoile un plan large du paysage, montrant clairement que le vieux Geri est assis tout seul autour de la table de jeu.

Distinctions

L’année qui a suivi sa parution, le court-métrage de Jan Pinkava s’est vu décerner une grande quantité de prix, tous plus prestigieux les uns que les autres. Il s’agit essentiellement de :

• L’Oscar du meilleur court-métrage d’animation en 1998 (Oscar du cinéma) ;
• Le prix de l’exploit exceptionnel sur un sujet de film d’animation (Annie Awards) ;
• Le prix du film le plus apprécié sur internet en 1998 au Festival international du film d’animation de Zagreb ;
• Le prix de la meilleure vidéo professionnelle en 3D à la Célébration mondiale d’animation (1998) ;
• Deux prix du meilleur film au Festival d’animation d’Anima Mundi (1998) ; etc.

Bien entendu, le réalisateur Jan Pavinkava a été récompensé d’une distinction particulière ; celle du meilleur réalisateur, décernée au Festival international du film d’animation d’Annecy en 1998.