Les secrets des champions aux jeux d’échecs pour remporter la victoire

Les champions d’échecs sont réputés pour leur incroyable maîtrise du jeu. Cette habileté repose sur des capacités de mémorisation et des techniques d’analyse très avancées. Découvrez les secrets qui ont permis aux grands maîtres d’échecs d’accéder au sommet de leur discipline.

Maîtriser différentes ouvertures

Une ouverture réussie aux échecs permet de développer rapidement ses pièces et de contrôler le centre de l’échiquier. Au cours de cette phase, chaque joueur cherche également à mettre son roi à l’abri grâce au roque. Les amateurs ont tendance à déployer aléatoirement leurs pièces en tentant d’atteindre ces objectifs. Mais pour avoir une longueur d’avance, la plupart des grands maîtres possèdent un répertoire d’ouvertures adapté à leur style.

Au cours d’un match de championnat, le joueur choisit une des options de son répertoire selon le plan d’action établi pour le milieu de partie. Il existe d’innombrables ouvertures aux échecs. L’Oxford Companion to Chess à lui seul recense environ 1327 variantes. Mais certaines d’entre elles sont devenues célèbres grâce à de grands noms du monde des echecs. C’est par exemple le cas de la défense Grünfeld popularisée par les champions du monde Bobby Fischer et Garry Kasparov.

Savoir utiliser les techniques d’analyse avancées

Exploiter la valeur relative des pièces

Durant une partie d’échecs, les meilleurs joueurs sont capables d’évaluer très rapidement le déséquilibre matériel. Pour cela, ils attribuent des valeurs aux pièces selon leur importance. Cette technique d’analyse permet de faire de meilleurs sacrifices. C’est aussi une manière de déterminer objectivement si l’on est en position de force ou non.

Il faut noter que la valeur d’une pièce peut varier au cours d’un match. En début de partie, le fou et le cavalier valent généralement 3 points. Mais à mesure que l’échiquier se vide, le fou gagne de la valeur tandis que le cavalier se retrouve avec des points en moins. Les champions d’échecs prennent également en compte la valeur conjuguée des pièces. D’un point de vue stratégique, il est plus avantageux d’avoir une paire de fous qu’une paire de cavaliers ou une association « cavalier + fou ».

Calculer les coups à l’avance

L’efficacité d’un joueur est liée au nombre de coups qu’il est capable de prévoir. Les vainqueurs du Championnat du monde des échecs comme Magnus Carlsen sont capables d’anticiper plus d’une dizaine de mouvements. La technique généralement utilisée par les champions d’échecs pour ce type d’analyse est celle des coups candidats.

Cette méthode consiste à lister les options possibles en allant des coups les plus forcés aux moins forcés. Dans cet ordre, on a les échecs, les prises et les menaces. Le joueur choisit ensuite un coup candidat et anticipe les actions de son adversaire. On dit qu’il suit une ligne. Plus un joueur est performant, plus il sera capable de prévoir plusieurs coups sur plusieurs lignes à la fois.

Maîtriser les différents types d’attaques et les utiliser convenablement

Les techniques d’attaque ou tactiques sont des éléments de base qui une fois réunis, permettent d’obtenir un avantage significatif dans un tournoi echecs. Elles se distinguent des stratégies qui constituent des plans d’action sur le long terme. Les tactiques permettent généralement de restreindre les possibilités de son opposant grâce à des attaques doubles. Puisque l’adversaire ne peut parer qu’une seule menace, il est certain de perdre un avantage.

La « fourchette » est l’un des exemples les plus courants. Elle consiste à attaquer deux pièces différentes en un seul déplacement. Une autre manœuvre similaire appelée l’attaque à la découverte revient à déplacer une pièce pour en révéler une autre. La pièce précédemment cachée crée alors une menace dans le camp adverse. Il existe d’autres tactiques telles que l’épingle, l’attaque rayons X, l’interférence, etc.

Les meilleurs joueurs savent gérer efficacement les finales

La finale est la phase la plus décisive d’une partie d’échecs. L’objectif à ce niveau est de mater en faisant le moins de mouvements possible afin d’éviter le match nul. Entre amateurs, l’issue du jeu est généralement décidée lors du milieu de match. Mais dans une compétition professionnelle, la finale est la dernière occasion pour un joueur en désavantage, de rattraper les erreurs commises lors de l’ouverture et du milieu de partie.

L’importance de cette phase est telle que de nombreux grands maîtres soviétiques enseignent les échecs en commençant par la finale. Pour réussir cette partie du jeu, les champions mémorisent des positions standards appelées « chunks ». Durant la finale, le joueur compare sa situation actuelle aux chunks en mémoire et tente d’atteindre une position clé par déductions et calculs. Parmi les schémas les plus courants, on peut citer la position de Lucena, la finale des pièces mineures, la finale des dames, etc.

Les jeux d’échecs : une question de psychologie et de mental

Aux échecs, la dimension psychologique peut être perçue comme un affrontement entre deux esprits. Les meilleurs joueurs y accordent autant d’importance qu’à la technique. La volonté de déstabiliser son adversaire s’ajoute alors à la nécessité de jouer de bons coups.

Cette approche consiste par exemple à jouer une ouverture inhabituelle lors du premier match d’un tournoi des candidats ou pendant un match revanche. L’idée d’une attaque psychologique aux échecs est de créer chez l’adversaire l’abattement ressenti après une erreur avant même que celle-ci ne soit commise. C’est ce stress qui sera alors à l’origine de la future faute.

La préparation mentale quant à elle consiste à se mettre dans les meilleures conditions afin d’exploiter pleinement son potentiel. Pour cela, les grands joueurs apprennent à gérer leurs émotions et à adopter une attitude positive.

Ils apprennent aussi à s’adapter à toutes les situations. Ceci permet par exemple d’être aussi efficace en jouant avec les blancs qu’avec les noirs. Se préparer mentalement c’est aussi prendre soin de son corps et veiller à la qualité de son sommeil.